A Aurillac, L'Epiphanie vient couronner les recettes

Maison Proumen

23 novembre 2021

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Toujours aussi populaire chez les clients, l’Épiphanie se répercute sur les finances des boulangers, même si c’est parfois de façon subtile.

« Je voudrais une galette pour six, s’il vous plaît. » Rue des Carmes, la Maison Proumen sert aux clients ses toutes premières galettes. Si la pâtisserie n’a pas de comparatif par rapport à l’an dernier puisque le couple Proumen a repris le commerce (ex-Diamant Bleu) en février 2017, Stéphanie Proumen remarque déjà un impact sur la caisse : « Chaque jour le chiffre est un peu plus élevé que d’habitude. »

Une part de galette à la place du croissant

Comme la plupart des boulangeries, l’enseigne vendra ses galettes des rois durant trois semaines environ. « Pendant quinze jours ça sera la plus grosse période, ensuite ça va décroître petit à petit », décrit la commerçante, qui ajoute que la pâtisserie propose le week-end, en plus des traditionnelles galettes, des « royaumes » : des brioches en forme de couronne, une spécialité venue de Montpellier, d’où est originaire le jeune couple.

La tradition est respectée, par des gens de tous les âges.

Plus loin, peu avant le viaduc, la boulangerie tenue depuis avril 2017 par Guillaume Moissinac célèbre également sa première Épiphanie. La vendeuse Virginie remarque qu’à Aurillac comme ailleurs, la fête a toujours la cote : « La tradition est respectée, par des gens de tous les âges.» Elle pense en revanche, au vu des premiers chiffres, que les retombées financières ne seront pas significatives, « en tout cas pas autant que les périodes de Noël et du théâtre de rue. »

L’Épiphanie, ça a toujours fonctionné, c’est comme Noël : les gens apportent la galette pour s’offrir quelque chose, c’est un moment qu’on consacre à des personnes qu’on apprécie
HUGUES BUNOUT (boulanger-pâtissier)

De son côté, dans sa boulangerie située avenue de la République, Hugues Bunout enchaîne les allers-retours entre la boutique et la cuisine, séparées par une petite cour. « Un mètre de dénivelé au pas de course, ça entretient la forme ! », sourit l’artisan en sortant à la pelle les galettes enfournées peu avant. « L’Épiphanie, ça a toujours fonctionné, c’est comme Noël : les gens apportent la galette pour s’offrir quelque chose, c’est un moment qu’on consacre à des personnes qu’on apprécie», sourit Hugues Bunout. Installé à Aurillac depuis douze ans et boulanger depuis trente ans, il vend en général une centaine de galettes chaque année. S’il voit la fréquentation de sa boutique augmenter à la période de l’Épiphanie, il observe en revanche, lui aussi, que le bonus économique est « infime » par rapport à ses recettes habituelles.

À la boulangerie Llinarès, rue Victor-Hugo, on explique ce faible impact sur les finances ressenti par plusieurs commerçants par une raison simple : « Plutôt que de prendre une viennoiserie, croissant ou autre, pour le déjeuner ou le goûter, les gens achètent de la galette », décrit Maryline Llinarès. Le succès des ventes varie, de plus, d’une année sur l’autre, en fonction de la date de l’Épiphanie et de son éloignement du Jour de l’an, qui permet aux gourmands une petite pause digestive avant d’attaquer la galette.

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